Journée mondiale des réfugiés, communiqué EGM65 RESF65 La Journée mondiale des réfugiés est une journée internationale ayant pour but de sensibiliser à la cause des réfugiés du monde. Elle a lieu le 20 juin chaque année depuis 2001, année du 50e anniversaire de l’adoption de la Convention du 28 juillet 1951sur le droit d’asile
Le monde célèbre ce jour-là le courage des personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays pour échapper aux conflits, ou aux persécutions, et également l’obligation faite aux pays de destination de les accueillir, ce qui n’est pas toujours le cas. Ainsi, cette année l’UNHCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés a pris pour thème de la Journée « De l’espoir loin de chez soi : pour un monde où les réfugiés auront toujours une place », ce qui est un rappel de cette obligation.
Le fait d’inclure les exilés au sein des communautés où ils ont trouvé refuge (pour nous, Hauts-Pyrénéens, en France) est le moyen le plus efficace de les aider à reconstruire leur vie et leur permettre de contribuer à la vie des pays qui les accueillent.
Cette année cette journée se déroule dans un contexte très particulier. Horreur absolue avec ce navire qui chavire au large du Péloponnèse grec le 13 juin dernier, 79 morts repêchés, plus de 350 disparus dont une centaine d’enfants. Des réfugiés qui sont montés dans ce bateau pour le rêve d’une vie plus sûre pour eux et leurs enfants et qui, comme plus de 20 000 autres ces dix dernières années, ont fini leurs vies au fond de la Méditerranée dans des conditions de refus de secours que les enquêtes auront à préciser et dont les responsables doivent être punis.
Mais qui sont réellement les responsables ? Les passeurs qui, en effet, font leurs affaires avec la misère des gens ? Certes.
Mais ne sommes tous pas collectivement responsables ? Notre société est de plus en plus protectionniste, xénophobe et les millions d’euros de Frontex l’organisme européen chargé de la surveillance des frontières, sont dépensés pour empêcher l’arrivée de ces réfugiés par des voies terrestres et maritimes sûres, avec, par exemple, la construction de murs comme celui de la frontière entre Turquie et Grèce ou celui des enclaves espagnoles du Maroc, plaçant ainsi les migrants entre les mains des passeurs.
La réponse européenne à ces problématiques inéluctables de migrations est toujours plus
de fermeture, de maltraitance, de contrôle et de volonté d’expulsion.
Et les gouvernements européens continuent dans cette voie-là, une voie de radicalisation xénophobe anti-migrants, en Grèce, en Italie, en Hongrie avec l’arrivée au pouvoir de gouvernements de droite et d’extrême droite mais également plus au nord, au Danemark ou en Suède qui élaborent aujourd’hui de nouvelles loi anti immigration, en Espagne où la droite s’allie avec l’extrême droite dans certaines régions pour infléchir plus durement la politique anti-migrants;
Et maintenant en France où la droite d’Eric Ciotti est entrée dans une surenchère xénophobe avec les extrême-droites de Marine Le Pen et Eric Zemmour, le tout sous les regards impuissants et manquant de détermination politique d’Emmanuel Macron et de son ministre Gérald Darmanin.
Les États Généraux des Migrations 65, dont le Réseau Education Sans Frontière des Hautes-Pyrénées et les associations, partis politiques et individus qui le composent demandent aujourd’hui à l’Etat français et en particulier à ses plus hauts représentants au niveau national, Président et ministres, mais aussi au niveau local, Préfet de région et préfet du département, d’arrêter d’appliquer cette politique mortifère de rejet de l’autre et d’engager une véritable politique d’accueil et d’intégration.
Nous disons non aux projets de loi Darmanin et/ou Ciotti et oui à l’ouverture immédiate d’un chantier d’intégration de ces populations.
Pour une politique d’accueil digne, fraternelle et solidaire, car seul un accueil bienveillant amène à des relations sociales paisibles. Les États Généraux des Migrations 65 sont composés de RESF 65, Amnesty International, le Secours catholique, le CCFD et le MRAP.
RESF 65 est composé des associations : Association Accueil Azun (AAA), Association La Pourtère, Association Citoyenneté Partage, Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), Association des élus communistes et Républicains (ADECR), ATTAC 65, Cimade 65, Conseil départemental Saint Vincent de Paul, Association La Pourtère, FCPE65, Les Pupilles de l’Enseignement Public (PEP65), Récup’actions 65, Ligue des Droits de l’Homme, des syndicats : FSU, Confédération Paysanne, CFDT, CGT, Solidaires, des partis politiques : EELV, Ensemble !, LFI, Génération.S, NPA, PCF, PG, PS, PRG ainsi que de citoyen-ne-s à titre individuel.
Renseignements par mail resf65@no-log.org téléphone 06 51 37 60 01
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