La France est placée sous mesures de confinement strict depuis lundi midi. Malgré la possibilité d’échanger par téléphone ou internet pour assurer une transparence nécessaire à cette période de crise, certains préfets, dont celui des Hautes Pyrénées, organisent des conférence de presse. Au risque de propager le virus.
Transparence, distanciation sociale et internet
Indispensable à l’heure d’internet et des réseaux sociaux ? Le Préfet des Hautes Pyrénées a tenu ce jeudi matin une conférence de presse en présence de nombreux journalistes, sous la halle du Marché Marcadieu à Tarbes. Des acteurs de l’information et de la démocratie pour lesquels nulle protection et nulle distance de sécurité n’est manifestement respectée (voir photo) au risque de diffuser virus et microbes.
Les marchés alimentaires sont maintenus, mais il est impératif d’y respecter les mesures-barrières et notamment la distanciation sociale. Nous y veillerons.
— Christophe Castaner (@CCastaner) March 18, 2020
J’invite par ailleurs les maires à supprimer les stands de marchands forains non alimentaires. pic.twitter.com/WzBpslHTlp
Mercredi, le maire de Tarbes tenait lui aussi une conférence de presse, pour annoncer verbalement des mesures par la suite distribuées par communiqué. Dans toute la France, les mesures de confinement pour éviter la propagation du Coronavirus ne semblent plus freiner ces pratiques aujourd’hui sujettes à caution.
Échanges, questions et réseaux sociaux
Le préfet d’Occitanie accompagné des responsables de l’Agence Régionale de Santé et de recteurs ont eux aussi donné une conférence de presse mercredi à Toulouse …. avec des journalistes présents et d’autres qui ont suivi et pu poser des questions via une vidéo de direct.
Pour rappel, les exceptions au confinement prévues par le décret du 16 mars 2020 sont strictes et prévoient notamment l’impossibilité de travailler par “l’exercice du télétravail”.
Autres polémiques dans la gestion de crise : des policiers mal dotés
Policiers et gendarmes contrôlent désormais les attestations d’exception au régime du confinement strict. Ils rencontrent de nombreuses personnes avec un risque accru d’infection au coronavirus. Or, comme le soulignent plusieurs syndicats : les policiers se sont vus interdire le port d’un masque de protection lors de ces opérations. Une situation que le syndicat Unité SGP police a tenu à présenter au préfet d’Occitanie en exigeant “que les Policiers soient aujourd’hui dotés de masques“, pour notamment amoindrir les risque liés aux “émissions de postillons sur nos collègues lors des contrôles , une situation qui génère angoisse et grande crispation“.