Ils sont en première ligne dans la lutte contre le virus, mais refusent de se faire vacciner. La vaccination permet pourtant de se protéger et de préserver les autres. Chez certains soignants, les incertitudes demeurent et nourrissent les hésitations.
Au total, sur les 600 000 doses AstraZeneca reçues dans les hôpitaux, seules 25% ont été utilisées. Et pourtant, les dernières études scientifiques prouvent que ce vaccin réduit de 67% les risques de transmission.Dr Jérôme Marty, président de l’UFML (Union Française pour une Médecines Libre) s’étonne : “Je ne comprends pas, quand même, la réticence à être vacciné quand elle est due à des questions opposées sur le vaccin, puisque, encore une fois, maintenant, on a du recul. Ça c’est plus difficilement compréhensible”. Surtout, quand les contaminations à l’hôpital sont aussi nombreuses. Le Covid-19 est désormais la première maladie nosocomiale dans l’Hexagone. Un tiers des contaminés à l’hôpital le sont par un soignant. Voilà pourquoi, Olivier Véran a lancé un appel ce vendredi à tous les personnels de santé : “Je vous le demande, pour vous-même, votre entourage, les Français. Si vous n’êtes pas encore vaccinés, faites-le rapidement”. Il s’agit d’un dernier exercice de pédagogie avant une possible mesure de fermeté, une éventuelle obligation vaccinale pour tous les soignants.D’après une étude de Santé publique France, les réticents semblent plus répandus chez les aides-soignants. Seuls 30% d’entre eux ont l’intention de se faire vacciner, 47% des infirmiers aussi, un chiffre qui atteint 82% chez les médecins. Mais pour l’instant, seul un soignant sur trois est vacciné contre le Covid-19.