
Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a adopté lundi une résolution dans laquelle il demande l’application « immédiate » de la trêve de 30 jours en Syrie votée par le Conseil de sécurité et réclame une enquête sur les violences dans l’enclave rebelle assiégée de la Ghouta orientale.
Cette résolution britannique, adoptée par 29 voix contre 4 oppositions (Burundi, Chine, Cuba et Venezuela) et 14 abstentions, prie la Commission internationale indépendante d’enquête sur la République arabe syrienne, une fois que son mandat aura été renouvelé, de mener d’urgence une enquête exhaustive et indépendante sur les événements récents survenus dans la Ghouta orientale et de lui faire le point sur la situation à la session de juin 2018 du Conseil.
Le texte adopté par l’organe onusien basé à Genève accueille avec satisfaction la résolution 2401 (2018) du Conseil de sécurité, laquelle exige que toutes les parties cessent les hostilités sans délai pendant au moins 30 jours consécutifs pour permettre d’acheminer durablement, en toute sécurité et sans entrave l’aide humanitaire et les services connexes et de procéder à l’évacuation sanitaire des personnes gravement malades et des blessés.
Cette résolution condamne « fermement toutes les violations et abus des droits de l’homme et des libertés fondamentales » en Syrie. Elle condamne aussi fermement le refus persistant de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, les attaques répétées contre les établissements médicaux et les infrastructures civiles, ainsi que l’utilisation aveugle d’armes lourdes et les bombardements aériens contre les civils, et l’emploi allégué d’armes chimiques dans la Ghouta orientale.
La Chine, Cuba et le Venezuela ont voté contre
Le Conseil exhorte toutes les parties, en particulier les autorités syriennes, de mettre fin immédiatement à toutes leurs attaques contre les civils de la Ghouta, alors même que le nombre croissant des pertes civiles à Damas est préoccupant, étant donné que les retards dans l’application du cessez-le-feu entraînent toujours plus souffrances de tous les côtés.
Enfin, le Conseil des droits de l’homme exige que les autorités syriennes permettent aux organismes des Nations Unies et aux opérateurs humanitaires d’avoir un accès libre, sans entrave et durable à toutes les personnes dans le besoin, y compris l’accès immédiat aux livraisons d’aide et aux évacuations sanitaires à destination et en provenance de la Ghouta orientale, ainsi que la protection du personnel, des installations et des moyens de transport médicaux et humanitaires.