Nouveau rebondissement dans l’affaire Grégory du nom de cet enfant assassiné et découvert mort dans la Vologne dans les années 80. La presse annonce aujourd’hui que la cour d’appel en charge du dossier venait d’annuler les mises en examen de trois suspects : Murielle Bolle et les époux Jacob. Les magistrats ont estimé qu’il n’y avait pas d’indices graves et concordants justifiant ces mises en examen. Le contrôle judiciaire ont également été levés.
VIDEO – Affaire Grégory: corbeau, lettres… où en est l’enquête en 2017? Label : BFM TV Date d’ajout : 15/06/2017 Description : L’affaire Grégory a été relancée mercredi avec l’interpellation de trois membres de la famille Villemin. Lors d’une conférence de presse, qui a eu lieu ce jeudi, le procureur général de la Cour d’appel de Dijon a rapporté que “plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime”. L’expertise des lettres de menaces a également apporté de nouveaux éléments.
L’affaire Grégory — ou affaire du petit Grégory — est une affaire criminelle française qui débute le 16 octobre 1984 lorsque Christine Villemin signale la disparition de Grégory Villemin, son fils de quatre ans, du domicile familial situé à Lépanges-sur-Vologne. Le même jour, le corps sans vie de l’enfant est retrouvé à près de sept kilomètres de là, dans la Vologne, une rivière du département des Vosges. Grégory a les pieds, les mains et la tête liés par des cordelettes.
Ce cas est considéré comme exceptionnel dans l’histoire judiciaire française par sa longévité, son contexte (fortes tensions entre le père de Grégory et certains membres de sa famille, harcèlement de « corbeaux » annonçant puis revendiquant le crime) et le profil de la victime, un petit garçon décrit comme heureux et épanoui et dont le meurtre apparaît comme d’autant plus sordide qu’il semble avoir été commis par de proches parents. En raison du parti pris des médias (en particulier la presse et la radio) et leurs rôles joué dans l’affaire, une grande partie d’entre eux seront critiqués tant pour leur traitement feuilletonnesque, voire frénétique, des progrès de l’enquête que pour leur intrusion inadmissible dans la vie privée des intéressés et dans l’enquête judiciaire.
En plus de trente ans, l’affaire a connu de multiples relances. Ainsi, en mars 1985, Jean-Marie Villemin tue son cousin Bernard Laroche, principal suspect de l’enlèvement de son fils, au moment où les soupçons se portent sur son épouse Christine, qui inculpée obtiendra un non-lieu en 1993. En juin 2017, grâce aux nouvelles technologies mises en place pour étudier les lettres anonymes, l’enquête reprend avec la mise en examen de plusieurs membres de la famille et parallèlement un nouveau message anonyme réoriente sur Murielle Bolle. À cette occasion, le premier juge d’instruction en charge de l’affaire, Jean-Michel Lambert, très critiqué depuis le début pour sa gestion du dossier, choisit de se donner la mort en juillet 2017 (avec Wikipedia).