C’est le constat qu’ont tiré les participants au vingtième Forum des Nations Unies sur les forêts, qui s’est ouvert lundi au siège de l’ONU, à New York, pour une durée de cinq jours. Tous ont insisté sur l’urgence de renforcer le rôle des forêts dans les politiques nationales et dans les efforts multilatéraux face aux crises globales.
« Chaque hectare perdu est un pas de plus vers l’échec », a notamment alerté Philémon Yang, président de l’Assemblée générale de l’ONU, à l’ouverture de la session annuelle.
M. Yang a estimé que les forêts étaient « nos plus grands alliés » pour atteindre l’ensemble des 17 objectifs de développement durable adoptés en 2015, dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations Unies, et pas uniquement l’objectif 15 sur la gestion forestière durable.
Mais « nous ne progressons pas assez vite », a-t-il reconnu, appelant à une relance de l’action collective sur fond de « responsabilité partagée ».
Un diagnostic que partage Bjørg Sandkjær, Sous-secrétaire générale à la coordination des politiques de l’ONU, pour qui les turbulences actuelles – des tensions géopolitiques, en passant par l’inflation, les crises migratoires et l’insécurité alimentaire – sont toutes en partie liées à la dégradation des écosystèmes. « Sept millions d’hectares de forêts naturelles disparaissent chaque année », a-t-elle rappelé.