Plusieurs dizaines de jeunes filles ont été enlevées dans le Nord du Nigéria par les troupes des djihadistes de Boko Haram. La communauté internationale se mobilise.
Le Haut-Représentant du Secrétaire général des Nations Unies auprès du Nigéria, Saïd Djinnit, se trouvait mardi dans la capitale nigériane Abuja pour discuter de l’aide que pourrait apporter l’ONU pour obtenir le retour chez elles des jeunes filles enlevées dans le nord du pays.
A son arrivée lundi à Abuja, M. Djinnit, qui est également le Représentant du Secrétaire général en Afrique de l’Ouest, a rencontré des responsables de l’ONU et des membres du corps diplomatique, a indiqué le porte-parole du Secrétaire général lors d’un point de presse à New York.
Au cours des prochains jours, l’envoyé du Secrétaire général doit également rencontré le Président Goodluck Jonathan et de hauts responsables du gouvernement nigérian, a-t-il ajouté.
De son côté, la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a joint mardi sa voix aux nombreuses autres personnalités ayant condamné l’enlèvement des jeunes filles.
« Le droit universel à l’éducation est encore bafoué dans de nombreux endroits, et je saisis cette occasion pour condamner l’enlèvement de plus de 270 jeunes filles par des groupes extrémistes au Nigeria », a déclaré Mme Bokova. « C’est une violation inacceptable des droits humains. Il s’agit d’une attaque contre les aspirations de ces jeunes filles. Il s’agit d’une attaque contre l’avenir du Nigéria. Aucune croyance ne peut justifier un tel acte. »
« Notre réponse à un tel extrémisme est claire », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO. « Nous devons redoubler d’efforts pour garantir à chacun, fille et garçon, une éducation de qualité. Nous devons renforcer notre soutien à l’éducation, levier de la dignité humaine et du développement durable. Cela nécessite une plus grande coopération et une meilleure coordination entre les États. »
Selon l’UNESCO, cet événement au Nigéria n’;est pas un acte isolé. Au cours des dernières années, l’agence des Nations Unies a constaté de plus en plus d’attaques délibérées contre des écoles, des enseignants et des étudiants, en particulier contre l’éducation des filles, dans trop de pays à travers le monde. Photo : capture d’écran Toulouse7.com Boko Haram a diffusé une vidéo des jeunes filles enlevées.