Les restrictions imposées par Israël à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza pourraient équivaloir à une utilisation de la nourriture comme arme de guerre, ce qui constituerait un crime de guerre, a dit mardi dans un communiqué, le Bureau des droits de l’homme de l’ONU.
« L’ampleur des restrictions qu’Israël continue d’imposer à l’entrée de l’aide à Gaza, ainsi que la manière dont il continue de mener les hostilités, peuvent équivaloir à l’utilisation de la famine comme méthode de guerre, ce qui constitue un crime de guerre », a déclaré lors d’un point de presse de l’ONU à Genève, Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU (HCDH).
« La situation de faim et de famine est le résultat des larges restrictions d’Israël sur l’entrée et la distribution d’aide humanitaire et de marchandises », estime le Haut-Commissaire aux droits de l’homme Volker Türk dans une déclaration publiée à Genève. Il met en cause aussi les déplacements massifs de population et les destructions d’infrastructures civiles.
Lundi, des agences onusiennes avaient affirmé que plus de 1,1 million d’habitants sont confrontés à « une situation de faim catastrophique », proche de la famine. Il s’agit « du nombre le plus élevé jamais enregistré » par l’ONU, qui se base sur le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé lundi 18 mars les autorités israéliennes à garantir un accès complet et sans entrave aux biens humanitaires dans toute la bande de Gaza.