Depuis janvier 2018, la Hongrie a fermé ses frontières à presque toutes les personnes qui souhaitent y chercher la protection internationale. En moyenne, par jour, à peine deux demandeurs d’asile sont autorisés à entrer dans le pays via deux « zones de transit » situées à la frontière avec la Serbie, et tout demandeur d’asile qui tente de traverser les clôtures de barbelés le long de la frontière est automatiquement renvoyé.
« En instaurant des restrictions à la frontière et en limitant l’accès au système d’asile, la Hongrie a rendu presque impossible pour quiconque d’introduire une demande d’asile ou d’obtenir le statut de réfugié », estime Pascale Moreau. « Toutefois, il n’est pas trop tard, et nous exhortons la Hongrie à reconsidérer ces mesures, et à faire en sorte que les demandeurs d’asile et les réfugiés puissent accéder au système d’asile et à des services de soutien essentiels ».
L’année dernière, la Hongrie – qui compte près de 10 millions d’habitants – a accordé le statut de réfugié à seulement 1.216 personnes.