L’agence onusienne du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) a exhorté mercredi le gouvernement hongrois à retirer une série de lois qui doivent être présentées au parlement, et qui limiteraient de manière significative la capacité des ONG et des citoyens à venir en aide aux demandeurs d’asile et aux réfugiés. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) est extrêmement préoccupé par ces projets de lois qui, s’ils étaient adoptés, priveraient les personnes forcées de fuir leur foyer d’une aide et de services indispensables, et viendraient enflammer encore davantage le débat public déjà tendu et l’augmentation des comportements xénophobes.
« Demander l’asile est un droit humain fondamental, ce n’est pas un crime », rappelle Pascale Moreau, Directrice du Bureau du HCR pour l’Europe. « Nous craignons fortement que le gouvernement cible ceux qui, dans un rôle purement humanitaire, aident les personnes qui demandent l’asile. Nous appelons le gouvernement à empêcher toute mesure qui risquerait d’accroître la vulnérabilité des personnes en quête d’un refuge ».
Budapest a annoncé, mercredi, son intention d’ajouter des restrictions supplémentaires inquiétantes à un ensemble de lois présentées pour la première fois devant le parlement en février.
« Le HCR demande à la Hongrie de maintenir son engagement à protéger les réfugiés et les demandeurs d’asile, notamment en facilitant le rôle essentiel et les efforts entrepris par des organisations compétentes de la société civile », ajoute Pascale Moreau. « Sans leur travail, de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile connaîtront inévitablement de graves difficultés, car ils seraient privés de services utiles comme des soins médicaux et psychologiques, un logement, une éducation, un emploi, l’accès à l’information et à l’aide juridique. A terme, cela aura aussi des répercussions négatives sur les communautés d’accueil »