A quelques mois des élections municipales, la chambre régionale des comptes d’Occitanie a contrôlé les comptes et la gestion de la commune de Tarbes depuis 2012. Les conclusions ne sont pas favorables à la majorité sortante dirigée par le maire LR Gérard Trémège.
Tarbes ville au taux de pauvreté très élevé
A quelques mois des prochaines élections municipales, les magistrats de la Chambre régionale des Comptes d’Occitanie se sont penchés sur la gestion de la ville de Tarbes. Point de départ de cette étude, les magistrats rappellent que Tarbes fait face à une “dynamique démographique défavorable, en raison de la perte d’activités économiques“. L’équipe du maire LR de Tarbes Gérard Trémège a t elle réussie à endiguer cette spirale ? Non répondent les auteurs de l’étude qui notent que Tarbes “est la ville moyenne d’Occitanie qui a perdu le plus d’emplois sur cette période” et “qu’au final, le taux de pauvreté atteint 24 % à Tarbes, soit près de 10 points de plus que la moyenne nationale“.
Concernant l’emploi, la baisse est notable dans l’aire urbaine de Tarbes depuis 2009 (- 0,8 % en moyenne annuelle) alors qu’il est stable dans l’aire urbaine de Pau (+ 0,1 %)
Chambre régionale des comptes
Comment pouvait être redynamisée la ville de Tarbes
Bien située sur un axe majeur Nord Sud en Europe, et bien couverte par les réseaux numériques, comment pouvait être redynamisée la ville de Tarbes ? A cette question le rapport de la cour des comptes fait état des objectifs visés par le Plan Local d’Urbanisme PLU pourtant voté par la municipalité. Avec 4 axes : Repeuplement du centre-ville ; Cadre de vie et achat ; Développement commercial et Accessibilité et mobilité. Ces leviers ont ils abouti ? Le bilan est mitigé : si la rénovation des halles a “eu un effet bénéfique“, le rapport indique que ” la vacance commerciale reste importante et la fréquentation piétonne du centre-ville en baisse continue“.
Ce que suggère le rapport de la cour des comptes pour endiguer la perte de populations et d’emplois. Les magistrats financiers, estiment “des leviers restent insuffisamment exploités” et de citer : “les politiques incitatives pour la rénovation des logements et la coordination des politiques avec l’échelon intercommunal, qui pourrait se traduire par le transfert à la communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, nouvellement créée, de certains équipements culturels et sportifs de rayonnement supra-communal“. D’autres idées, parfois pertinentes, sont aujourd’hui avancées par les équipes des candidats aux futures élections municipales de 2020.
Le centre hospitalier de Bigorre est le principal employeur de la ville, suivi par le conseil départemental. Le secteur de la santé et de l’action sociale concentre également un nombre important d’emplois grâce à des structures privées ou associatives. 38 % des salariés travaillent dans le domaine public à Tarbes, contre 35,5 % pour l’ensemble des 136 villes moyennes.
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Fiabilité et trajectoire des comptes de la ville de Tarbes
Autres problèmes soulevés dans ce rapport, l’évolution de la masse budgétaire liée à la gestion et au personnel de la ville. “Les charges de gestion ont progressé de 1,9 % en moyenne par an alors que les produits n’ont augmenté que de 1,2%” ce qui pourrait rapidement plomber les finances de la villes estiment les magistrats. La “fiabilité des comptes recèle d’importantes marges de progrès” écrivent, sybillins, les auteurs de ce rapport. La chambre note en particulier qu’une moins-value de 3,3 M€ sur la vente de l’abattoir en 2012 n’apparaît pas dans les comptes.
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