Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu lundi une réunion d’urgence pour discuter des allégations d’utilisation d’armes chimiques contre des populations civiles à Douma, dans la Ghouta orientale, en Syrie.
Dimanche, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit particulièrement alarmé par ces allégations. « Bien que l’ONU ne soit pas en mesure de vérifier ces informations, le Secrétaire général note que toute utilisation d’armes chimiques, si elle est confirmée, est odieuse et nécessite une enquête approfondie », a dit son porte-parole. Lundi, lors de la réunion du Conseil de sécurité, l’adjoint à la Haut-Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Thomas Markram, a précisé que selon les informations parvenues la veille, au moins 49 personnes auraient été tuées et des centaines d’autres blessées lors d’une attaque à l’arme chimique. Plus de 500 personnes présenteraient des symptômes confirmant une telle attaque.
M. Markram a précisé que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) était en train de rassembler des informations sur cet incident par le biais de sa Mission d’établissement des faits. Cette Mission fera le point sur cette attaque devant les États parties après avoir conclu son enquête, a-t-il précisé. M. Markram a rappelé que l’emploi des armes chimiques était injustifiable et que les responsables devraient rendre des comptes.
Il a exhorté le Conseil à s’unir face à cette menace. « Le Conseil doit s’acquitter de ses responsabilités », a-t-il ajouté. Faire autrement, ou ne rien faire, revient à accepter qu’un tel défi est insurmontable, a encore affirmé M. Markram, pour qui « l’emploi d’armes chimiques ne peut devenir le statu quo, pas plus que nous ne pouvons continuer à abandonner les victimes de telles armes ». M. Markram a déclaré que l’impunité ne devait pas l’emporter et a souhaité que le Conseil s’unisse autour d’un nouveau mécanisme d’établissement des responsabilités.