Lors d’un point de presse au siège des Nations Unies lundi à New York, António Guterres a prévenu des lourdes conséquences de la guerre en Ukraine sur le système alimentaire mondial.
Selon le Secrétaire général de l’ONU, « à chaque heure qui passe, deux choses deviennent de plus en plus claires : Tout d’abord – la situation ne cesse de s’aggraver. Et deuxièmement, quelle que soit l’issue, cette guerre n’aura pas de gagnants, mais que des perdants».
Au moins 1,9 million de personnes sont déplacées à l’intérieur de l’Ukraine et plus de 2,8 millions de personnes ont quitté le pays pour trouver refuge ailleurs. Des millions de personnes en Ukraine sont confrontées à la faim et à la diminution de l’approvisionnement en eau et en médicaments a t on indiqué à l’ONU.
L’Ukraine, grenier à blé
Le Secrétaire général de l’ONU a aussi prévenu que cette guerre allait bien au-delà de l’Ukraine et qu’elle pesait notamment sur les pays en développement. La Russie et l’Ukraine représentent en effet plus de la moitié de l’approvisionnement mondial en huile de tournesol et environ 30% de l’approvisionnement en blé.
Quarante-cinq pays africains et pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie, et 18 de ces pays en importent au moins 50%. Cela comprend des pays comme le Burkina Faso, l’Égypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.
António Guterres a appelé le monde entier à faire tout son possible pour éviter un « ouragan de faim » et un effondrement du système alimentaire mondial.