Après plusieurs semaines de débats, le Parquet a présenté jeudi soir ses réquisitoires dans le procès des assistants du Rassemblement National au Parlement européen. L’accusation a pointé un “système organisé”. Emplois fictifs, détournements de fond : de lourdes peines de prison ferme et de longues périodes d’inéligibilité ont été demandés contre Marine Le Pen mais aussi contre le maire de Perpignan Louis Aliot ou Bruno Gollnisch.
Avant les plaidoiries de la défense, le Parquet a requis contre Marine Le Pen, cinq ans de prison dont deux ans ferme aménageables, et une peine d’inéligibilité de cinq ans plus une lourde amende de 300 000 euros. Ces peines pourraient être directement exécutoire et provoquer un séisme politique en France.
Ces réquisitoires ont provoqué de vives réactions. Jordan Bardella a apporte son soutien à Marine Le Pen et dénoncé “acharnement et la vengeance à l’égard de Marine Le Pen”. Autre sortie notable, celle de l’ancien ministre de l’intérieur d’Emmanuel Macron, Gérald Darmanin qui critique la possible peine d’inéligibilité en déclarant “Il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible et, ainsi, ne puisse pas se présenter devant le suffrage des Français”.