Opinion – La section PCF de Bagnères & Haut Adour : Depuis sa construction en 1961, les élus de la ville de Bagnères puis de la Communauté des Communes
de la Haute Bigorre ont assumé le choix de conserver l’abattoir communautaire de Bagnères alors que
les petits abattoirs publics disparaissent les uns après les autres au profit d’une concentration des
volumes dans de gros abattoirs privés. Ce choix était le bon et il est encore d’actualité.
Dans le contexte actuel d’accélération de l’industrialisation de l’élevage – un tiers des abattoirs sont
aujourd’hui menacés de fermeture en France – nous souhaitons réaffirmer le rôle de service public que
rend l’abattoir de Bagnères à l’ensemble de la population du Haut Adour et au-delà : il est le seul outil
économique permettant à l’élevage familial de se maintenir et de continuer à créer de la valeur pour
tous (emploi, pastoralisme, tourisme, alimentation, biodiversité, etc..). La situation financière de la
CCHB, qui couve depuis plusieurs années et dont l’abattoir ne représente qu’une part relative, ne peut
donc pas servir de prétexte à sa fermeture dont l’impact serait catastrophique pour notre territoire.
Nous dénonçons le plan social qui n’a fait qu’accentuer les difficultés économiques de l’abattoir et qui
n’a servi que de subterfuge à une décennie de mauvaise gestion de l’outil et à l’absence de projet
politique pour sa restructuration. Pensait-on réellement maintenir le même niveau d’activité avec
moitié moins de personnel dans les conditions de gestion actuelles ? Encore une fois, ce sont celles et
ceux qui travaillent qui paient les frais d’une situation dont ils ne sont pas responsables. Rappelons
tout de même qu’au même titre que les éleveurs et les bouchers, ce sont les salariés qui créent la
valeur de l’outil et qui nous permettent in fine d’avoir de la viande dans l’assiette. Ils doivent donc être
considérés comme tels si nous ne voulons pas prendre le risque de tout perdre.
Dans ce contexte de crise qui appelle à des solutions concertées, les communistes se tiennent aux
côtés des salariés et des éleveurs pour défendre l’abattoir de Bagnères en tant qu’outil de valorisation
de leur travail au service de l’ensemble du territoire. Nous nous mobilisons pour maintenir son
caractère public et multi-espèces, seuls gages de la viabilité économique du service rendu à long-
terme, et demandons l’association des salariés et des éleveurs à la dynamique de concertation départementale engagée par le préfet le 25 avril.