Opinion La France Insoumise 65 “Face à la crise agricole, des solutions existent”
Les agriculteur.ice.s disparaissent.
En France, c’est moins 8000 chaque année et la moitié de ceux qui restent partira à la retraite dans moins de
dix ans.
Notre souveraineté alimentaire s’affaiblit.
En France, les importations ont doublé depuis les années 2000. Les prix explosent : augmentation de 10% en
un an avec dans le même temps une baisse de la rémunération aux agriculteurs !
Des solutions existent…
Pour garantir un revenu décent aux agriculteurs, condition première pour enrayer ce déclin et stopper
l’inflation alimentaire nous proposons :
– D’instaurer des prix planchers garantis qui permettent une juste rémunération des producteur.rices.
– De fixer des coefficients multiplicateurs qui encadrent le prix final des produits alimentaires tout en
limitant les marges de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution.
Ces éléments seraient établis par une négociation interprofessionnelle annuelle associant la puissance publique
pour garantir le respect de l’intérêt des agriculteur.ice.s.
En parallèle, nous proposons des mesures pour
Inverser la tendance à la désertification de nos campagnes et favoriser l’installation de
jeunes agriculteur.rices :
– Créer une « caisse de défaisance » pour reprendre la dette ceux.celles qui souhaiteraient se convertir
à l’agriculture biologique.
– Soutenir les mécanismes d’entraide et de remplacement afin de reconnaître le droit à des congés.
– Donner accès aux conjoint.es collaborateur.rices au statut d’agriculteur.rice et à une véritable
protection sociale.
– Refonder l’accompagnement à l’installation et à la transmission(actuellement, 2/3 des nouveaux
installés n’accèdent pas aux aides).
– Rendre éligibles aux aides à l’investissement, les coûts de restructuration.
– Augmenter le nombre de lycéen.ne.s formé.es dans les lycées agricoles par la création de 263
nouvelles classes.
Ces mesures seront épaulées par le développement de filières de distribution locales au travers de Projets
Alimentaires Territoriaux (PAT, auxquels nous proposons de consacrer 240 millions d’euros par an -triplement
du budget).
Cela permettra d’adapter la production alimentaire locale aux besoins d’un territoire donné, de développer les
circuits courts (AMAP, supermarchés coopératifs, …) et d’assurer des débouchés massifs dans la restauration
collective aux agriculteurs engagés dans la transition écologique.
Ce développement des circuits courts participera à la réduction de la circulation des marchandises et l’utilisation
des emballages.
Relocaliser la production agricole et nourrir correctement la population… un défi pour le
pays et pour les Hautes Pyrénées.
Notre département est réputé pour ses élevages de qualité: ovins, bovins , porc noir … De plus la beauté de nos
paysages, l’harmonie de notre piémont, de nos montagnes sont là pour illustrer le travail assidu de nos éleveurs.
Ces mêmes éleveurs ne peuvent vivre de leur métier que s’ils se rémunèrent correctement en vendant le fruit de
leur labeur : « la viande locale de qualité et si possible en circuit court».
Pour cela il faut que le complément à l’élevage existe, bien géré, performant, structuré comme un service au
public : l’abattoir.
Ici dans le 65 l’abattoir de Bagnères de Bigorre vient de fermer et ce jusqu’en janvier 2025 dans le meilleur des
cas . Sa relance, si la ville de Bagnères de Bigorre met à disposition les locaux et l’outil, va nécessiter un lourd
investissement en temps pour les éleveurs qui vont s’engager dans le tâcheronnage (participation aux opérationsd’abattage en plus d’éleveurs) et en argent pour tous les autres acteurs du redémarrage. Tous concernés,
éleveurs, bouchers, élu.e.s ,citoyen.ne.s consommateurs du 65 .
Nous voulons nous nourrir sain et local, au prix juste pour l’éleveur comme pour le consommateur. Ce sont nos
Hautes-Pyrénées qu’il faut défendre. Pour cela toutes les Communautés de communes du 65, ainsi que le
Conseil Départemental doivent apporter leur juste contribution financière à la relance de l’abattoir de Bagnères
de Bigorre .Accord UE-Mercosur : les accords de libre-échange, un danger pour le revenu des
agriculteurs et paysans
En février 2024, au plus fort de la mobilisation du monde agricole qui alertait entre autres, sur les dangers que
les accords de libre échange faisaient porter sur le revenu des agriculteurs et paysans, le président de la
République annonçait que la commission européenne avait “stoppé” les négociations avec les pays du Mercosur.
En réalité, ces négociations n’ont jamais cessé.
Les accords de libre-échange, un danger pour la démocratie
Les négociations se déroulent en ce moment, et cela dans la plus grande opacité, derrière des portes closes, sans
que ni les parlementaires, ni l’opinion publique, ni les citoyens et les organisations de la société civile ne soient
informés de leur contenu, pas plus par la Commission européenne que par le gouvernement français.
L’accord UE-Mercosur n’est donc pas abandonné mais au contraire pourrait être prochainement finalisé au
détriment des bons emplois, de l’activité agricole et industrielle, des productions de qualité, du climat et de la
biodiversité, des droits humains et sociaux.
Face à ce coup de force nous demandons au président de la République de
– clarifier la position française au niveau européen et d’expliquer les mesures qu’il va prendre pour que ces
négociations soient arrêtées
– construire une minorité de blocage avec d’autres pays européens critiques sur ces accords
– exiger et obtenir un réexamen du mandat de négociation dont la Commission européenne dispose.Mobilisation
Seule une mobilisation des agriculteurs, des paysans, des consommateurs, des citoyens, des élus qui sont censés
les représenter permettra d’influer à chacun de ces trois niveaux visés, local, national, européen.
Respectueuse des Agriculteurs, des Paysans, de la Terre, du Vivant, du Climat, des Droits
humains, une autre agriculture est possible.
LA MISE EN PLACE DE LA SECURITE SOCIALE ALIMENTAIRE ( S.S.A ) avec le même principe que la sécurité sociale avec un conventionnement d’agriculteurs, de paysan.ne.s , d’éleveurs afin d’une part qu’ils soient bien rémunéré.e.s , d’avoir des produits de qualité et que les consommateurs puissent y trouver leur compte dans des produits de saison, gouteux, sans intrants chimiques.
Une alimentation de qualité accessible par tous et toutes éviteraient aussi des pathologies lourdes
Cette mise en place serait révolutionnaire et le monde agricole conventionné vivrait dignement.
La confédération paysanne , des associations populaires dont riposte alimentaire portent cette thématique.
Ripostes sociale et écologique