L’Assemblée nationale a adopté mardi soir le projet de loi ré autorisant l’utilisation, sous conditions, de néonicotinoïdes dans l’agriculture. Un produit qualifié de tueur d’abeilles et de biodiversité selon ses détracteurs.
Malgré une mégère fronde d’élus de la majorité LREM, les député ont adopté mardi soir le projet de loi ré autorisant l’utilisation de néonicotinoïdes dans l’agriculture française. Il s’agit, selon l’exposé des motifs de cette loi, de protéger la production de betteraves en France. Malgré le vote contre ou l’abstention de nombreux parlementaires pourtant soutiens du gouvernement, les deux députés du département des Hautes Pyrénées, Jeannine Dubié et Jean Bernard Sempastous ont eux voté pour la réintroduction de ce produit.
Ce projet de loi avait pourtant suscité une levée de bouclier de la part de nombreuses associations de protection de la nature qui dénonce un produit particulièrement néfaste pour l’environnement. De nombreuses études scientifiques ont montré que les néonicotinoïdes avaient contribué à la disparition de 80 % des populations d’insectes et d’un tiers des oiseaux des champs dans notre pays, portant ainsi atteinte à toute la chaîne de la biodiversité expliquent les opposants à ce texte. Leur interdiction avait été prévue par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.
Le député européen PS Eric Andrieu estime que “la France est aujourd’hui coupable”. Il s’agit là “d’un reniement aux responsabilités qui incombent aux dirigeants d’un État de garder ses citoyens en bonne santé, de les préserver du danger, de prôner l’intérêt général. À toutes ces tâches, les dirigeants français ont failli !”, s’est ’insurgé Eric Andrieu qui demande désormais une action de la commission européenne sur ce sujet.