L’Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, Suliman Baldo, a condamné mardi l’attaque et la prise du gouvernorat de Kidal par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) le 17 mai dernier et réclamé l’ouverture d’une enquête. Lors de l’attaque, huit civils et membres des autorités administratives locales ont été exécutés sommairement, trois membres des forces armées maliennes tués et, selon un bilan provisoire, au moins 21 policiers de la MINUSMA blessés. Trente-deux personnes qui avaient été capturées ont ensuite été libérées grâce à l’intervention de la MINUSMA. Par ailleurs, des actes de violence et de destruction de matériel visant le personnel de la MINUSMA ont été enregistrés au cours de la même attaque.
« Ces actes hautement condamnables sont de nature à fragiliser davantage la situation sécuritaire dans le nord du Mali. Une enquête doit être ouverte afin d’établir les faits et les responsabilités pour les incidents survenus à Kidal. Elle aidera à rétablir la confiance et à créer les conditions pour une poursuite sereine du dialogue politique », a déclaré M. Baldo dans un communiqué de presse. « Les parties doivent faire preuve de retenue en vue de créer un environnement favorable à la paix et à la protection des populations civiles », a ajouté l’expert indépendant. Dans son rapport présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en mars 2014, l’expert indépendant avait souligné et déploré les difficultés rencontrées par les autorités gouvernementales dans leur redéploiement dans la région de Kidal.