Les enseignants ont boycotté le Comité Technique Spécial Départemental pour dire leur mécontentement
Classes surchargées, postes démultipliés, options sacrifiées : la colère monte chez les enseignants des Hautes Pyrénées en cette fin d’hiver. Pas de grève générale en perspective mais des préavis locaux par établissements et un premier rapport de force avec l’académie pour porter des revendications claires. Pour les élèves, mais aussi pour les conditions de travail des enseignants.
A l’appel de l’intersyndicale Snes-FSU65, Sgen-CFDT 65, Se UNSA 65, CGT Educ’Action les enseignants ont boycotté le Comité Technique Spécial Départemental pour dénoncer le manque de moyens et une gestion comptable qui selon eux menace les 10 lycées et 20 collèges du département. Ils dénoncent des conditions de travail qui poussent désormais des enseignants à intervenir dans 3 ou 4 établissements alors que les heures supplémentaires se multiplient et pourraient, dans certains établissements, comme à Marie Curie à Tarbes, ouvrir un poste à temps plein. “Les annonces du ministère sont contredites dans les faits” soulignent les représentants de l’intersyndicale.
Des profs devant les élèves
Autre revendication : le nombre d’élèves trop élevé par classe. Sur la base de 36 élèves en lycées et 31 en collège : Des classes surchargées estiment les enseignants qui pointent “un budget manifestement insuffisant” qui contraint le recteur “à renoncer à assurer un service public d’éducation de qualité”.