Ecoute des témoins, expertises balistiques, déclarations de proches… Tout est passé au crible pour comprendre les circonstances de la mort de Reeva Steenkamp.Le point après 13 jours de procès, qui devait prendre fin jeudi 20 mars.
Ajourné mercredi 19 mars jusqu’à lundi (24 mars), le procès d’Oscar Pistorius ne se terminera pas cette semaine, comme cela été prévu. La date de fin a été fixée au 4 avril, mais pourrait être à nouveau repoussée. En cause, les nombreuses étapes à décrire et analyser.
L’expertise balistique qui accable l’accusé
C’est la dernière accusation de la semaine, mais pas des moindres. L’expert balistique, le capitaine Chris Mangena, qui a analysé les impacts sur la porte des toilettes où se trouvait la victime, a révélé que cette dernière ne serait pas morte avec la première balle. Touchée à quatre reprises, Reeva Steenkamp aurait crié après avoir reçu la première balle “qui lui a brisé la hanche”. Une théorie qui confirme le témoignage de voisins ayant entendu “des cris de femme”. “Ca lui a brisé la hanche et l’a fait tomber en arrière dans le porte-revue” a affirmé le policier sud-africain. C’est dans cette position qu’elle aurait ensuite succombé à deux autres tirs.
Pistorius était-il sur ses prothèses ?
C’est la question que se sont posés les différents partis en début de semaine. Là encore, l’accusation a tenté de prouver que contrairement à ce qu’affirme l’athlète, il n’était pas sur ses prothèses, mais bien sur ses moignons au moment de défoncer la porte après avoir tiré. Alors que Barry Roux, avocat de Pistorius, a tenté d’expliquer les dégâts sur le bas de la porte, l’expert scientifique a développé une version toute autre.
L’avocat d’Oscar Pistorius continue de plaider la version de son client. Pistorius aurait tiré dans un premier temps à travers la porte des toilettes, pensant à un cambrioleur, alors sans ses prothèses. Ensuite, il serait revenu, sur ses prothèses cette fois, ayant découvert que sa fiancée n’était pas au lit pour défoncer la porte, s’étant rendu compte de son erreur. Mais comme l’explique l’expert, le colonel Gerhard Vermeulen, les coups sur la porte indiquent qu’il ne portait pas ses prothèses, vu la hauteur des marques.
Pistorius “ailleurs”, ou en pleurs.
En début de semaine et notamment pendant ces versions de l’accusation, Oscar Pistorius a passé la journée à lire avant de fondre en larmes. Le lendemain il se bouchait les oreilles pendant cette audition de l’expert balistique, éprouvante pour lui. Plus tôt durant le procès, le sportif avait vomi lors de la description de l’autopsie de Reeva Steenkamp. Quoi qu’il en soit, le procès durera encore deux semaines au minimum, “le calendrier initial semblant irréaliste au train où vont les choses” affirme Le Monde.
Oscar Pistorius avait plaidé non coupable pour le meurtre de sa petite amie, au lancement de son procès.