La cour d’appel de Paris rendra sa décision le 15 mai concernant l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, condamné en première instance à trois ans de prison ferme pour fraude fiscale et blanchiment. Ce mardi, le procureur a requis trois ans de prison ferme à l’encontre de Jérôme Cahuzac dans son procès en appel pour fraude fiscale. En première instance, l’ancien ministre du Budget de François Hollande avait justement été condamné à trois ans de prison ferme pour ses comptes cachés à l’étranger. La cour d’appel de paris vient de faire savoir qu’elle rendra sa décision le 15 mai.
« Cahuzac en prison, ce n’est pas une décision de justice », a plaidé son avocat Eric Dupond-Moretti, proposant même « d’alourdir la peine » en augmentant la partie avec sursis, mais de ne pas envoyer « en taule » l’ancien chirurgien, ministre brillant devenu un paria de la République. L’équilibre social « durement rompu » La veille, l’avocat général avait requis la « confirmation » de la condamnation de 2016 à trois ans de prison et cinq ans d’inéligibilité contre le ministre menteur qui avait un compte caché à l’étranger. Une faute qui avait « durement rompu l’équilibre social », selon l’accusation, et un scandale qui avait ébranlé le gouvernement de François Hollande et finalement abouti à la création de nouveaux outils contre l’évasion fiscale et la corruption. « La prison, c’est quand il n’y a aucune autre solution », a martelé l’avocat de Jérôme Cahuzac, demandant aux juges d’appel de se distinguer de la « vindicte » qui cherche à la fois des héros et des boucs émissaires pour « incarner le mal absolu ».
« Je suggère même d’aggraver la peine » Il a décrit un homme « prisonnier de son mensonge », qui « n’a pas envie que tout s’écroule ». Aujourd’hui un homme seul, qui vit reclus en Corse et qui a dit son « regret ». « Je ne demande pas la lune. Je suggère même d’aggraver la peine, mais je vous supplie de ne pas l’envoyer en prison », a-t-il insisté. Une confirmation du jugement enverrait Jérôme Cahuzac, 65 ans, derrière les barreaux. Alors qu’une peine égale ou inférieure à deux ans d’emprisonnement ouvrirait la possibilité d’un aménagement de peine.
Pourfendeur de la fraude fiscale lorsqu’il était au gouvernement, Jérôme Cahuzac avait menti pendant des mois, « les yeux dans les yeux », à ses proches, aux parlementaires, aux médias. Il avait finalement avoué en avril l’existence d’un compte dissimulé à l’étranger : 600 000 euros en Suisse, transférés à Singapour en 2009 via des sociétés offshore. Fraude fiscale. Verdict le 15 mai pour Cahuzac après son procès en appel. Label : Ça Zap – Zapping TV Date d’ajout : 21/02/2018