Lors d’un débat au Conseil de sécurité consacré à la situation en Ukraine, mercredi, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exhorté tous les pays à éviter une nouvelle escalade du conflit et a rappelé qu’il n’y avait pas d’autre voie que celle du dialogue pour y mettre fin.
« L’ONU continue d’œuvrer en faveur d’une paix juste et durable en Ukraine, conforme à la Charte des Nations Unies, au droit international et aux résolutions de l’Assemblée générale », a souligné le chef de l’ONU lors de ce débat ayant pour thème « Défense des buts et principes inscrits dans la Charte des Nations Unies au moyen d’un multilatéralisme efficace : maintien de la paix et de la sécurité de l’Ukraine ».
Souveraineté et intégrité territoriale de l’Ukraine
Le Secrétaire général a exhorté « tous les pays de faire leur part pour éviter une nouvelle escalade et jeter les bases d’une paix durable », rappelant que l’ONU était pleinement attachée « à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues ».
Le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a participé à la réunion, ainsi que le chef de la diplomatie russe, Sergey Lavrov, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna.
Dans un discours, le Président ukrainien s’est dit convaincu que la Charte des Nations Unies peut fonctionner efficacement pour le bien de la paix et de la sécurité à l’échelle mondiale mais qu’une réforme de l’ONU est nécessaire, notamment en raison du recours au droit de veto. Selon lui, le droit de veto « ne devrait pas servir ceux qui sont obsédés par la haine et la guerre » et l’Assemblée générale – qui comprend tous les États membres de l’ONU – « devrait avoir un véritable pouvoir pour vaincre le veto ».
Lavrov Zelensky
Le chef de la diplomatie russe a affirmé de son côté que son pays continue d’insister sur le respect et l’application de toutes les dispositions de la Charte des Nations Unies dans leur intégralité et non de manière sélective.« Cela inclut le principe de l’égalité souveraine des États, de la non-intervention dans leurs affaires intérieures, du respect de la souveraineté territoriale et de l’intégrité territoriale, ainsi que du droit des peuples à l’autodétermination », a-t-il déclaré.
Selon le Secrétaire général de l’ONU, la guerre en Ukraine a déjà provoqué des souffrances sans limites et « sa poursuite risque d’entraîner une nouvelle escalade périlleuse ». « Il n’y a pas d’autre voie que celle du dialogue, de la diplomatie et d’une paix juste », a-t-il dit.
Il a observé que l’invasion de l’Ukraine par la Russie, « en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international, accentue les tensions et les divisions géopolitiques, met en péril la stabilité régionale, accroît la menace nucléaire et creuse de profondes fissures dans notre monde de plus en plus multipolaire ».