
François Hollande a présenté lundi soir son projet de réforme territoriale. Sont principalement concernées : les régions et les structures intercommunales. Une fusion des régions Midi Pyrénées – Languedoc Roussillon est proposée au Parlement. La fusion des deux régions en une super région du sud ouest soulève de nombreuses questions. Tarbes et les Hautes Pyrénées pourraient se trouver éloigné des centres de décision.
La fusion Midi Pyrénées Languedoc Roussillon est proposée par François Hollande. Le président de la région Midi Pyrénées, Martin Malvy se dit plutôt favorable. Celui de la région Languedoc Roussillon, Christian Bourquin y est opposé et lance une pétition pour freiner le projet. Avant le débat parlementaire, ce projet de fusion soulève plusieurs questions :
1 – Le nom de cette nouvelle région Midi Pyrénées Languedoc Roussillon : l’Occitanie ?
Premier écueil de cette fusion : le nom de cette nouvelle collectivité régionale. La désignation Midi Pyrénées Languedoc Roussillon ou Languedoc Roussillon Midi Pyrénées serait bien trop long et inapproprié. Sur un plan géographique : les Pyrénées ou la mer Méditerranée ne concerne qu’une minorité de territoires. Reste l’histoire et l’identité commune : la langue Occitane. Problème, la Catalogne française sera membre de cette nouvelle collectivité. Et l’Occitanie s’étendait de Bordeaux à Nice jusqu’à Limoges … et d’autre régions pourraient prétendre à cette désignation.
2 – La capitale de cette nouvelle super région Montpellier, Toulouse, Perpignan ?
Où sera située la nouvelle capitale de cette nouvelle région Midi Pyrénées Languedoc Roussillon ? L’Assemblée, le siège de l’exécutif ? A Toulouse, actuellement dirigée par une majorité UMP, à Montpellier, fief du Parti socialiste ? Ailleurs dans une ville nouvelle géographiquement centrale ?
3- Compétences, ressources et affectations des personnels
C’est le coeur de la réforme souhaitée par François Hollande : une réforme territoriale mais aussi et surtout une redistribution des compétences et des ressources. Ni Hollande, ni son Premier ministre Manuel Valls n’ont pour l’heure détaillé leur projet qui sera discuté dès l’été par le Parlement. A en croire l’exécutif, la réforme des régions devrait s’accompagner d’une suppression des conseils généraux et des intercommunalités. Quelles seront les nouvelles ressources de ces super régions. Quid des personnels et des probables doublons actuellement fonctionnaires en région Midi Pyrénées ou Languedoc Roussillon
4- La qualité des services de proximité proposés par cette nouvelle région
Certes internet facilite les communications. Mais un entrepreneur, un maire ou directeur d’établissement public de Tarbes ou Rodez bénéficiera t il des services équivalents que celui qui, établi dans la future capitale régionale, pourra se déplacer en quelques minutes pour aller plaider son dossier ?
5- Quelle place pour les deux capitales Toulouse et Montpellier
L’attractivité économique et touristique d’une métropole est devenu un enjeu premier pour les élus. Dans une compétition européenne et mondiale la ville qui accueillera le prochain siège de cette super région bénéficiera d’un atout majeur.
6- Les modes d’élection des nouveaux conseiller régionaux
C’est l’autre casse tête qui attend parlementaires et ministres chargés du débat sur la future réforme territoriale. Le mode de scrutin sera t il régional, départemental, à la proportionnelle de listes etc etc.