Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, et UNSA de la Fonction publique appellent à la grêve et à des manifestations partout en France ce jeudi 9 mai. Ils veulent envoyer un signal au gouvernement à la veille de la discussion du projet de loi de réforme de la Fonction publique. Tous les syndicats font état de leur volonté d’une “action dans la durée“. Ce que l’intersyndicale reproche à ce texte souhaité par Emmanuel Macron :
“Le Double langage du gouvernement”
Dans un communiqué de presse, tous les syndicats pointent “une politique contraire aux intérêts de la population, néfaste pour les missions publiques et pour les agent-e-s.” Dans ce dossier les fonctionnaire estiment que le “gouvernement pratique le double langage en prônant la modernisation de la Fonction publique et le respect des agent-e-s public-que-s, alors même qu’il ne revalorise pas leur rémunération, qu’il supprime des postes, engendrant une forte dégradation des conditions de travail, et veut affaiblir leurs droits et garanties“. Le pouvoir exécutif qui ne tient pas grand compte “des organisations syndicale” souligne-t-on de la CGT à la CFDT.
Augmentation du point d’Indice
Les personnels, avec leurs organisations syndicales, revendiquent l’augmentation de la valeur du point d’indice afin d’améliorer leur pouvoir d’achat, la suppression du jour de carence et rappellent leur opposition aux 120 000 nouvelles suppressions de postes annoncées.
Les points du projet de loi qui ne passent pas
- la mise en place d’une instance unique en lieu et place des comités techniques et CHSCT, instance qui “risque de diluer et amoindrir les actions dans des domaines essentiels de la sécurité, de la santé et de la vie au travail”.
- La suppression des compétences des CAP en matière de promotion et de mobilité.
- Le recours au recrutement accru à tous les niveaux de contractuel-le-s, la précarité sera encore aggravée particulièrement avec des contrats de mission à durée déterminée pouvant être rompu à tout moment. Par ailleurs, aucune amélioration substantielle des garanties collectives ni sécurisation des parcours professionnels n’est envisagé pour les contractuel-le-s pas plus qu’un encadrement plus strict des conditions de recrutement et de formation. De plus, c’est l’égalité d’accès aux emplois publics et les garanties de neutralité de l’agent public qui sont menacées.