Les parties belligérantes au Soudan ont commis une « série de violations effroyables » des droits humains dont plusieurs pourraient constituer des « crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », ont indiqué vendredi des enquêteurs indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Ils ont recommandé un embargo sur les armes et le « déploiement sans délai » d’une force « indépendante et impartiale » afin de protéger les populations civiles.
Dans son premier rapport, la Mission internationale indépendante d’établissement des faits pour le Soudan note que les Forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ainsi que leurs alliés respectifs, ont été reconnus responsables de violations systématiques des droits humains à grande échelle.
Le document de 19 pages, basé sur 182 entretiens avec des survivants, des membres de leur famille et des témoins, indique que les factions militaires rivales sont responsables d’attaques contre des civils. Elles ont eu recours à la torture, au viol et à d’autres formes de violence sexuelles.
Les parties belligérantes ont également procédé à des arrestations arbitraires. Ces violations pourraient constituer des crimes de guerre liés à des atteintes à la vie et à l’intégrité physique et à des atteintes à la dignité de la personne, selon le rapport.