La crise climatique, la persistance des fortes inégalités, et la hausse de l’insécurité alimentaire et de la sous-alimentation affectent la qualité de vie dans de nombreuses sociétés, alimentant ainsi le mécontentement populaire, a prévenu jeudi l’ONU dans son rapport sur la Situation et les perspectives de l’économie mondiale (WESP) pour l’année 2020.
des ajustements massifs nécessaires pour lutter contre le réchauffement
Les experts économiques de l’ONU appellent à des « ajustements massifs » dans le secteur énergétique afin de lutter contre le changement climatique.
« Les besoins énergétiques croissants du monde doivent être comblés par des sources d’énergie renouvelable ou des sources énergétiques à faibles émissions de carbone », rappellent-ils. A l’heure actuelle, le secteur énergétique représente environ les trois-quarts des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Objectif 0 émission en 2050
Un rapprochement des valeurs d’émission par habitant des pays en développement de celles des pays développés entraînerait une augmentation des émissions mondiales de carbone de plus de 250%. Une tendance qui s’inscrit à l’opposé de l’objectif zéro d’émission nette d’ici 2050 fixé au niveau mondial.
Les auteurs du rapport soulignent que l’urgence de la transition énergétique « continue d’être sous-estimée », avec pour conséquence une prise de décisions à courte vue telles que celle relative au développement des investissements dans le domaine de l’exploration pétrolière et gazière et à la production d’énergie à partir du charbon.