Communiqué de presse du Parti communiste des Hautes Pyrénées :
Tout d’abord nous avons une pensée chaleureuse pour toutes celles et tous ceux qui sont ou ont été touchés par le Covid 19 et nous recommandons de redoubler de vigilance et de respecter les gestes barrières et le confinement.
“Les hôpitaux ont été massacrés”
Ben sûr, l’heure est d’abord à la compassion et aux soins d’urgence et de survie, mais cela n’empêche pas de dire les choses et de situer d’ores et déjà les responsabilités. Ainsi, face à l’épidémie de coronavirus et les difficultés des hôpitaux publics à y faire face par manque de lits, de personnel, de matériel, de produits et de médicaments, le Président Macron et son gouvernement tentent de se dédouaner. Ils ne seraient pas responsables des difficultés car « on ne pouvait pas prévoir l’ampleur du phénomène ». C’est faux ! Depuis des décennies des chercheurs avaient prédit ce type d’épidémie, mais ils n’ont pas été écoutés et la recherche fondamentale a été sacrifiée. Depuis des décennies, les professionnels de santé alertent face au dépeçage systématique des hôpitaux publics, mais ils n’ont pas été écoutés et les hôpitaux ont été massacrés. Depuis des décennies, des associations d’usagers, des syndicats de salariés et des forces politiques ont dénoncé les politiques d’austérité et la casse des services publics, mais ils ont été raillés, traités d’archaïques et leurs propositions ont été ignorées et niées.
“Prévoir, prévenir, se donner les moyens”
Aujourd’hui, face à cette terrible épidémie il se révèle que toutes et tous avaient raison et qu’on aurait dû prévoir, prévenir, se donner les moyens de pouvoir endiguer l’infection de masse dès le départ et sauver des milliers de vie. Alors non, Monsieur le Président, celles et ceux qui ne partagent pas
vos choix ne sont pas des irresponsables comme vous le dite, ils écoutent simplement et surtout entendent, celles et ceux qui sont les mieux placés pour savoir ce qui est bien pour la société : les gens d’en bas et non pas les premiers de cordée.
La France n’est pas la seule dans la difficulté à faire face et on voit bien qu’en Europe beaucoup de pays ont du mal à contenir le virus. Quelle en est la cause ? La cause essentielle s’appelle le capitalisme au stade ultra libéral que les responsables politiques et économiques ont promu à l’Union Européenne et dans chacun des pays. Entre 2011 et 2018, la Commission Européenne a
recommandé à 63 reprises aux États de l’UE de privatiser certains pans des services publics de santé et de réduire les dépenses publiques en matière de santé. Ces recommandations ont été appliquées à la lettre et souvent avec zèle, comme ce fut et c’est encore le cas en France. A l’arrivée le résultat est là dans ce que l’on voit dans la période de crise actuelle : une catastrophe
sanitaire considérable par manque de moyens ! Le Président Macron dit maintenant sous la pression qu’il faut donner des moyens à l’hôpital mais il fera le contraire après la tempête virale, si on le laisse faire. Il faut donc, l’en empêcher et le jour d’après c’est déjà maintenant !
“ceux qui proposent de supprimer le service public hospitalier de Tarbes et Lourdes”
Ici, dans les Hautes Pyrénées, il se trouve aussi de ces décideurs, très bons élèves du capitalisme ultra libéral, qui proposent carrément de supprimer le service public hospitalier des villes de Tarbes et Lourdes et de renforcer considérablement l’emprise du secteur privé afin de marchandiser
encore plus la santé, en laissant se construire un campus médical gigantesque aux portes de la Polyclinique. Nous soutenons la population qui refuse la fermeture des hôpitaux de Tarbes et de Lourdes et la privatisation de la santé pour la marchandiser. Avec elle nous proposons le renforcement du service public hospitalier de proximité afin de préserver l’accès de toutes et de
tous à des soins de qualité. Le projet d’hôpital unique doit être abandonné, encore plus aujourd’hui au regard du grave épisode épidémique que nous sommes en train de vivre et qui démontre que les choix politiques d’austérité concernant le service public hospitalier ne sont pas bons. Pas question donc pour les communistes, de faire l’union sacrée avec celles et ceux qui veulent le jour d’après continuer comme avant. L’avenir immédiat ne peut se concevoir pour nous, qu’avec un changement total de paradigme mettant pour les hôpitaux et pour la société toute entière, l’humain et non l’argent au cœur de toutes les décisions