Le deuxième débat des primaires de la gauche pour l’élection présidentielle a été plus vif que le précédent. L’ancien Premier ministre Manuel Valls a été vivement critiqué pour ses prises de position sur la crise des réfugiés. “Ardoise magique” : Vincent Peillon a pointé du doigt, les déclarations prononcées “au nom de la France” par Manuel Valls à Munich. Valls y avait dénigré la position humaniste de la chancelière allemande. Arnaud Montebourg puis Benoit Hamon ont eux aussi suivi la même trajectoire.
Vidéo – Manuel Valls et Vincent Peillon ont été les premiers à rompre la trêve de la primaire de la gauche Copyright : Huffington Post
Face à un Manuel Valls excentré et sur la défensive, les autres candidats ont tous estimé que la France aurait dû et devrait à l’avenir, être en première ligne lors de l’affirmation du droit d’asile pour tous les persécutés.
Europe et Cannabis en débat
Pour ce débat organisé sur BFMtélé dimanche soir, les candidats ont été interrogés sur l’avenir d’une Europe en crise après l’épisode du Brexit. Tous se sont dits européens et ont proposé d’aller de l’avant. Vincent Peillon propose un vaste plan de relance européen et un rapprochement avec l’Allemagne pour construire une Europe plus forte face à la politique du fait accomplie menée par Poutine en Russie et face aux incertitudes liées à l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Jean Luc Benahmias s’est quant à lui distingué en évoquant au contraire, un rapport de force avec l’Allemagne et une coalition France et Etats du sud de l’Europe pour mieux négocier avec l’Allemagne.
Les candidats à l’élection présidentielle ont également été interrogés sur leur position à l’égard du Cannabis. Trop longtemps ont estimé de nombreux internautes qui ont regretté que le débat sur l’Europe ne soit pas plus développé. Sur cette question de la prohibition du Cannabis, les avis sont tranchés. Manuel Valls ne souhaite pas modifier la législation en vigueur. Benoit Hamon et Sylvia Pinel veulent au contraire mettre en place une régie d’Etat. Arnaud Montebourg et Vincent Peillon estiment nécessaire la tenue d’un débat éclairé sur le sujet.
le faux pas de Montebourg qui parle de fraude à la place de fronde
Sur la transition écologique aussi les avis étaient relativement divergents. Tout comme sur l’éducation. Les candidats sont d’accord sur l’impérieuse nécessité d’une transition écologique. Mais les méthodes radicales ou réaliste, sont différentes chez les uns ou les autres.
Les candidats étaient moins tendus pour ce deuxième débat. Et on laissé libre court aux critiques ou aux échanges. “‘ardoise magique” de Vincent Peillon a fait mouche face à un Manuel Valls sur la défensive. Arnaud Montebourg a quant à lui laissé échapper une labsus en parlant de “fraude” en lieu et place de “fronde”. Révélation de ce deuxième débat : François de Rugy est apparu clair et calme. L’écologiste a systématiquement développé son programme de manière claire et efficace.