Au moins 50 personnes, dont quatre policiers, auraient été tuées lors des heurts et violences survenus dans la capitale de la République Démocratique du Congo RDC, Kinshasa les 19 et 20 septembre, et au moins 77 autres personnes blessées. Les vérifications se poursuivant, ces chiffres pourraient être significativement revus à la hausse. Des civils ont été tués par des tirs dans la tête ou à la poitrine indique une source onusienne. Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a déclaré avoir reçu des rapports indiquant que la Garde républicaine, l’Agence nationale de renseignements (ANR) et la Police nationale congolaise (PNC) avaient mené des raids et des perquisitions dans des résidences de certains quartiers de la capitale, empêchant les civils de quitter leurs maisons pendant plusieurs heures. Il a aussi fait part de sa préoccupation toute particulière concernant les allégations de détention arbitraire par la police non seulement à Kinshasa, mais aussi à Kisangani, Tshikapa et Goma, y compris à l’encontre de journalistes qui tentaient de couvrir les manifestations dans la capitale le 19 septembre. Selon des rapports, quelque 300 personnes auraient été arrêtées depuis lundi.
Vidéo – rares images des violences à Kinshasa Label : Le Monde 20/09/2016
Les autorités parlent de 17 morts, le rassemblement de l’opposition en comptabilise une cinquantaine. Kinshasa a été le théâtre de violences et pillages qui ont éclaté avant une manifestation hostile au président congolais Joseph Kabila que les autorités ont finalement décidé d’interdire. Les violences ont continué dans la nuit. Trois sièges de partis d’opposition ont été incendiés.