Au cours du premier trimestre de l’année 2025, la situation des droits de l’homme en Haïti est demeurée extrêmement préoccupante, marquée par des crimes de masse, des enlèvements et des violences sexuelles, déplore l’ONU dans un rapport publié mercredi.
Entre le 1er janvier et le 31 mars 2025, au moins 1.617 personnes ont été tuées et 580 autres ont été blessées dans des violences impliquant des gangs, des groupes d’autodéfense ou des membres de la population, ainsi que lors d’opérations menées par les forces de sécurité, précise ce rapport publié par le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).
Influence territoriale des gangs au delà de Port au Prince
Parallèlement, sur cette même période, au moins 161 enlèvements contre rançon ont été recensés, dont 63% dans le département de l’Artibonite.
Le premier trimestre a été marqué par l’intensification des activités des groupes criminels pour étendre leur influence territoriale dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et ses environs. Les communes de Delmas et de Kenscoff ont été particulièrement ciblées, dans le but de déstabiliser Pétion-Ville.
Par ailleurs, ces mêmes gangs ont mené des attaques d’envergure contre les communes de Mirebalais et de Saut d’Eau, dans le département du Centre, pour prendre le contrôle de routes menant à la République dominicaine, mais aussi permettre l’évasion de plus de 515 détenus de la prison de Mirebalais.