Le nombre de migrants et de réfugiés arrivant en Europe ne tarit pas, comme certains l’avaient anticipé, avec l’approche de l’hiver, a expliqué mercredi une responsable du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) de retour d’une mission d’une semaine dans les Balkans.
« Le nombre de gens en mouvement ne diminue pas », a déclaré la Coordonnatrice spéciale de l’UNICEF pour la crise des réfugiés et des migrants en Europe, Marie-Pierre Poirier, lors d’une conférence de presse à Genève. Elle vient d’effectuer une mission dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine, en Serbie et en Croatie.
Elle a noté que le nombre de personnes enregistrées par les autorités macédoniennes a doublé en octobre par rapport en septembre.
« L’idée selon laquelle avec l’hiver, le mauvais temps et la mer agitée, le flot diminuerait s’est révélée fausse », a-t-elle souligné. « Quand vous parlez aux gens, ils disent que les prix ont baissé. Il semble que les passeurs proposent des remises à tout le monde avec la météo difficile ». « Vous sentez l’angoisse chez ces gens qui craignent que les frontières vont peut-être fermer et qu’ils ne seront pas autorisés à passer », a-t-elle ajouté.
Mme Poirier a également noté une augmentation de la proportion des femmes et des enfants au sein de la population en mouvement. La proportion de mineurs non accompagnés a doublé en octobre par rapport à septembre, selon les chiffres fournis par les autorités macédoniennes.
« Il s’agit véritablement d’une crise pour les enfants », a dit la Coordonnatrice de l’UNICEF. Elle a appelé les Etats européens à faire plus pour mettre en place des mesures de protection pour les groupes vulnérables, notamment pour les femmes et les enfants. « Des ressources identifiées doivent être allouées pour cela », a-t-elle dit.