Avec Jacques Thollot, disparu à l’âge de 67 ans, la planète jazz est en deuil d’un batteur mythique a commenté la ministre de la culture. Figure du free jazz en France, musicien différent, rompu aux expériences musicales les plus étonnantes, il était resté l’enfant prodige qui, à dix ans, jouait de la batterie à l’enterrement de Sidney Bechet. Son premier album solo paru en 1971, « Quand le son devient aigu, jeter la girafe à la mer », a marqué les amateurs de jazz tout comme ses accompagnements ont marqué la mémoire des cinéphiles.
Libéré des influences du passé, il avait électrisé la scène en se faisant un nom, un style à lui, un visage passionné qui dialoguaient magnifiquement avec les plus grandes légendes du jazz : Chet Baker, René Thomas, Guy Lafitte, Eric Dolphy, Don Cherry, Sam Rivers… Son talent et son naturel plein d’idéal manqueront à la musique.