Les militaires sont appelés à se mobiliser contre l’épidémie de Coronavirus. Le service de santé des armées est en première ligne. L’armée met à disposition du matériel de soin.
Hôpital de campagne en Alsace
Le Service de santé des armées (SSA) a activé cinq de ses huit Hôpitaux d’instruction des armées (HIA) : Bégin (qui détient une expertise dans les maladies infectieuses) et Percy en Ile-de-France, Saint-Anne et Laveran en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), et Clermont-Tonnerre en Bretagne a indiqué vendredi le ministère des armées. Ces hôpitaux disposent d’une capacité d’accueil d’une centaine de lits réservés aux patients Covid-19, dont 40 en réanimation. De plus, le SSA, avec le soutien de l’armée de Terre déploie, dans le Haut-Rhin un Elément militaire de réanimation (EMR). Il s’agit d’une structure médicale modulaire sous tente dédiée à la prise en charge de patients Covid-19, avec une capacité est de 30 lits en réanimation. En coordination avec la Direction générale de la santé (DGS), la décision a été prise de déployer cet EMR à Mulhouse (68).
5 millions de masques chirurgicaux
Les armées ont engagé le Module de réanimation pour patient à haute élongation d’évacuation « Morphée ». Il permet de transporter dans un avion militaire et dans des conditions de prise en charge adaptées entre six et douze patients dans un état grave et de désengorger des services.
S’agissant du matériel de soins, à la demande du ministère des Solidarité et de la Santé, le ministère des Armées a mis à disposition cinq millions de masques chirurgicaux. Ces masques du SSA sont en cours d’acheminement vers un site de stockage de Santé publique France (SPF). Trois livraisons sont en cours entre le 18 et 20 mars. La répartition de ces masques a été décidée par le ministère des Solidarités et de la Santé. L’expertise de la Direction générale de l’armement (DGA) dans le domaine épidémiologique est mobilisée pour tester plusieurs prototypes de masques proposés par les industriels. Les résultats des essais sont attendus dans les prochains jours. Le cas échéant, leur mise en fabrication permettra de mettre à disposition de nouveaux masques pour les personnes qui en ont le plus besoin.