la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe marquée par l’annonce de la capitulation de l’Allemagne. Ce jour est appelé par les anglophones le Victory in Europe Day ou V-E Day pour « Jour de la Victoire en Europe »; le mot Europe est ajouté par les Américains pour le différencier du Victory over Japan Day ou V-J Day qui correspond au 2 septembre 1945, jour de la signature de la capitulation du Japon. 60 à 80 millions de morts.
C’est donc le 7 mai 1945, à 2 h 41, que la reddition de l’armée allemande est signée à Reims dans une salle du Collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt) abritant le Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force, par le maréchal allemand Alfred Jodl, en présence des généraux américains Walter B. Smith et Eisenhower, du général français François Sevez et du général soviétique Sousloparov, les combats devant cesser le 8 mai à 23 h 1. L’acte signé est purement militaire.
Ceci provoque la fureur de Staline qui veut que la capitulation de l’Allemagne soit signée dans sa capitale, à Berlin, où les soldats de l’Armée rouge règnent en maîtres. Les journalistes occidentaux répandent rapidement la nouvelle de la capitulation, précipitant ainsi les célébrations. Les combats continuent cependant sur le front de l’Est.
Le 8 Mai est célébré dans la plupart des villes et villages de France. Cérémonie du 8 Mai 1945 à Saint-Nicolas Label : Ouest France
L’exigence de Staline est honorée et une nouvelle signature a lieu le 8 mai, dans la nuit du 8 au 9 mai à 0 h 16 heure russe (23 h 16 heure de l’Ouest), dans une villa de Karlshorst, quartier général du maréchal Georgi Joukov dans la banlieue Est de Berlin (aujourd’hui le musée germano-russe Berlin-Karlshorst). Les représentants de l’URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis arrivent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov eut ouvert la cérémonie, les représentants du Haut commandement allemand, dont le maréchal Wilhelm Keitel, sont invités à signer l’acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h 1, heure locale (heure d’Europe centrale), soit le 9 mai à 1 h 1, heure de Moscou. C’est l’amiral Hans-Georg von Friedeburg et le maréchal Keitel qui signèrent l’acte de capitulation (avec Wikipedia).
Nous nous approchons des cérémonies et commémorations du 8 mai 1945. Or, il est affligeant de découvrir encore dans certains articles de presse le mot « armistice » accolé au 8 mai. Hélas, il est vrai aussi que quelques rares communes -dont la vôtre- utilisent ce vocable pour inviter aux cérémonies. Or, employer « armistice » pour mai 1945 constitue une erreur historique.
Par avance, les Alliés se sont entendus pour que ce soit une -capitulation sans conditions- du régime criminel nazi et de son armée. Il n’y a donc pas eu de pacte avec les nazis mais une -capitulation-. L’Allemagne a perdu son gouvernement, son armée et son territoire a été intégralement occupé. Le respect dû aux victimes mérite, qu’à travers le temps et le rapprochement des populations européennes, que la réalité des faits soit conservée.
Il demeure inconvenant qu’un aménagement de terme, pouvant flirter avec le révisionnisme, vienne embrumer l’esprit des générations montantes. Si, il est simplement question de trouver des synonymes, les expressions marquants la fin du conflit foisonnent. La « reddition » de la poche de Saint-Nazaire, le 11 mai 1945, en constitue une réplique (sans oublier que la 2ème guerre mondiale s’est terminée en Asie, avec là aussi, la -capitulation- du Japon le 2 septembre 1945).
Sur vos calendriers, au regard du 8 mai 1945, il ne figure pas le terme « armistice » mais le mot Victoire en visant le nazisme et ses complices.
Avec mes encouragements et bien avec vous pour le respect de la vérité historique.
Philippe FRAIX, 8 rue Charles Baudelaire 44600 Saint-Nazaire.